Information générale :
Chaque année dans l'UE, environ 88 millions de tonnes de denrées alimentaires sont perdues ou gaspillées tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire, de la production primaire à la consommation finale, ce qui a des incidences environnementales, sociales et économiques élevées. Le problème est particulièrement préoccupant pour les denrées périssables. La réduction des pertes et des déchets alimentaires, principalement par la prévention, offre d'énormes possibilités d'assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de diminuer les impacts environnementaux grâce à une utilisation plus efficace des ressources. Néanmoins, la réduction des pertes et des déchets alimentaires tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire n'est pas simple, car le problème est le résultat de causes multiples et fortement liées entre elles. Les causes sont bien connues et de nombreuses solutions innovantes sont déjà disponibles. Il est toutefois urgent d'en faire la démonstration et de les reproduire sur le marché. Pour éviter de déplacer le fardeau des pertes et des déchets alimentaires d'une étape de la chaîne de valeur agroalimentaire à une autre, il est important de coordonner les actions innovantes visant à lutter contre les pertes et les déchets alimentaires à tous les stades de la chaîne de valeur agroalimentaire.
Sur la base de l'état de la technique, les propositions doivent identifier, valider et démontrer des moyens innovants et efficaces de réduire les pertes et les déchets alimentaires, en mettant l'accent sur la prévention des pertes et déchets évitables de produits périssables, tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire, de la production primaire à la consommation et à l'élimination finales par les ménages. Les propositions doivent tenir compte de diverses formes d'innovation, par exemple technologique, sociale, organisationnelle, managériale et institutionnelle, qui permettent aux acteurs de mieux organiser et coordonner leurs activités, de surveiller les conditions, d'éliminer les nombreuses causes directes et indirectes complexes de l'inefficacité et, par conséquent, de jeter le moins possible d'aliments tout au long des chaînes de valeur agroalimentaires sans compromettre la qualité, notamment la sécurité et la durabilité des produits. Le cas échéant, les propositions doivent répondre aux exigences des cadres réglementaires communautaires pertinents, y compris l'approbation préalable à la mise sur le marché.
Afin de tester et de démontrer l'efficacité des approches innovantes introduites et d'améliorer encore la compréhension des causes profondes de la situation actuelle, les propositions comprennent une tâche de mesure et de suivi des pertes et des déchets alimentaires (et des coûts économiques et environnementaux associés) le long des chaînes de valeur agroalimentaires. Toutes les méthodes utilisées à cette fin devraient être compatibles avec la législation de l'UE sur la mesure et la communication des données relatives aux pertes et aux déchets alimentaires (à adopter d'ici le 31 mars 2019), mais peuvent être complétées par la mesure des matériaux non couverts par la législation (par exemple, les pertes agricoles). Les activités devraient examiner les facteurs qui favorisent et entravent les approches novatrices. Des recommandations, des lignes directrices sur les meilleures pratiques et des boîtes à outils pour des approches novatrices prometteuses en matière de réduction des pertes et des déchets alimentaires sont élaborées, en tenant compte, le cas échéant, des facteurs socioculturels sous-jacents et des aspects liés au genre.
Les propositions devraient prévoir des activités visant à informer les divers acteurs de la chaîne agroalimentaire, y compris les consommateurs et les décideurs, sur les solutions innovantes aux pertes et aux déchets alimentaires, à influencer leur comportement par rapport à cette question et à soutenir l'élaboration et la mise en œuvre des politiques. Les propositions doivent rechercher les complémentarités avec des projets sélectionnés sous le thème RUR-07-2020 et d'autres projets pertinents de l'UE, et contribuer aux initiatives pertinentes au niveau de l'UE. Afin de maximiser l'impact dans toute l'Europe et d'assurer une large diffusion des résultats des projets, les propositions devraient prévoir un programme de travail spécifique pour la coopération avec des projets sélectionnés sous le thème RUR-07-2020 et allouer des ressources appropriées. La coopération avec d'autres projets sélectionnés sur le thème RUR-06-2020 est également encouragée.
Les propositions s'inscrivent dans le concept de l'"approche multi-acteurs", qui garantit une solide collaboration entre les acteurs concernés, tels que les agriculteurs ou leurs associations, l'industrie agroalimentaire (y compris les petites entreprises), les grossistes et les détaillants, les services alimentaires, les consommateurs et les responsables politiques.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE d'un montant maximal de 6 millions d'euros permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
Consortium Obligatoire et internationale avec 3 partenaires minimum.
En savoir plus sur les collaborations.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant maximum de 6 000 k€
de 70 % à 100 %
Agriculture et agronomie
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
FinElink est ainsi capable de vous recommander le ou les aides directes à l'innovation que vous avez le plus de chances d'obtenir ET qui auront l'impact le plus positif possible sur votre entreprise à court et long terme.

Le résultat vous est présenté sous la forme d'infographie, vous permettant en un coup d'oeil de comparer un dispositif relativement avec le dispositif que nous vous recommandons, et dans l'absolue.
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Notre équipe, passionnée d'innovation, et experte en aides publiques est votre partenaire privilégié pour préparer et optimiser votre candidature, et ainsi concrétiser votre projet innovant.
L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.