Information générale :
Dans le contexte d'une plus grande orientation vers le marché de la politique agricole commune (PAC), l'un des objectifs spécifiques de la PAC après 2020 est de rééquilibrer la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire. La chaîne d'approvisionnement alimentaire est vulnérable à des échanges non ciblés, voire déloyaux, en raison de déséquilibres importants entre les petits et les grands opérateurs : souvent, les agriculteurs et les petits opérateurs de la chaîne d'approvisionnement alimentaire n'ont pratiquement aucune information ou connexion avec le consommateur pour améliorer leur offre et l'adapter à la demande. Une approche fondée sur la connaissance renforcera l'orientation du secteur vers le marché et améliorera sa compétitivité, en encourageant l'innovation organisationnelle tout au long de la chaîne d'approvisionnement, stimulée par les nouvelles technologies émergentes et l'évolution de la demande des consommateurs. Le zoom sur les liens entre producteurs et consommateurs a donc le potentiel d'améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur, car il permettra de renforcer les capacités. Les chaînes d'approvisionnement innovantes et les systèmes d'alimentation nouveaux peuvent s'attaquer à la pression à la baisse sur les prix à la production et, en même temps, les rendre plus durables, par exemple en réduisant les émissions de CO2. Il faut se concentrer sur les coûts et les marges : même dans les chaînes innovantes, l'amélioration des revenus des producteurs primaires ne doit pas être considérée comme allant de soi : les cas montrent que les coûts attribués aux intermédiaires dans les chaînes d'approvisionnement courtes peuvent augmenter de 20 à 50%. Bien que des appels d'offres plus petits, adaptés aux petits producteurs, soient vitaux pour les aliments locaux et plus frais dans les bureaux publics, les écoles et les hôpitaux, l'expérience nécessaire pour permettre une approche adéquate des marchés publics fait généralement défaut. Les propositions ont amplement l'occasion de s'appuyer sur le partage des bonnes pratiques élaborées pour surmonter tous ces obstacles.
Les activités devraient examiner les moyens concrets permettant aux producteurs de collaborer à la recherche d'opportunités à la fois axées sur les consommateurs et propices à l'amélioration des revenus des agriculteurs (par exemple, économies d'échelle, distribution plus intelligente, réduction de l'empreinte environnementale, approches territoriales, etc. Les propositions recueillent et développent les bonnes pratiques pour une coopération mutuellement bénéfique, en intégrant les besoins des producteurs primaires et des consommateurs dans une approche pratique. Les propositions doivent accorder une attention particulière au calcul des coûts et des marges pour chaque maillon de la chaîne d'approvisionnement. Les activités peuvent porter sur les infrastructures et la logistique pour un accès efficace aux consommateurs, comme la logistique commune intelligente des groupements de producteurs, l'externalisation du transport à des entrepreneurs partageant les valeurs des producteurs, l'optimisation de la préparation des commandes et des itinéraires de transport, le rétablissement de la confiance des consommateurs par la réduction des chaînes, la vente directe et la collaboration, etc. Cela devrait déboucher sur une série de bons exemples montrant un accès efficace aux marchés, en vue de réduire autant que possible les coûts pour les intermédiaires. Les propositions devraient contribuer à développer l'identité des producteurs primaires et leur position sur le marché, par exemple par des arguments de vente uniques. Ils peuvent aborder les incitations issues d'initiatives locales telles que les communautés alimentaires locales, les groupements agroalimentaires ou les conseils de politique alimentaire, le rôle des communautés de pratique et des centres de connaissances et même traiter les contraintes juridiques dans la mesure où elles soutiennent les impacts prévus de ce sujet. Simultanément, des aspects éducatifs peuvent également être couverts, tels que la mise en relation des producteurs avec les consommateurs par le biais de journées portes ouvertes, d'événements organisés par les producteurs, d'événements culinaires avec des producteurs locaux, d'éducation alimentaire dans les programmes scolaires, de célébration des héros locaux de l'alimentation, de promotion des labels alimentaires locaux, etc. En outre, les activités devraient soutenir le développement de nouvelles approches en matière de marchés publics pour les bureaux, les écoles, les hôpitaux, etc. en construisant de manière interactive des appels d'offres plus petits pour permettre la fourniture de produits alimentaires locaux et saisonniers. Les activités devraient permettre aux autorités contractantes de partager leurs expériences, d'établir un dialogue avec les fournisseurs afin d'harmoniser l'offre et la demande, et de mettre en place des mécanismes de soutien pour les petits fournisseurs afin de répondre aux exigences des appels d'offres. Les propositions s'inscrivent dans le concept de l'"approche multi-acteurs"[4] avec un consortium basé sur une combinaison équilibrée d'acteurs ayant des connaissances complémentaires, notamment des agriculteurs/forestiers, des groupements d'agriculteurs, des conseillers, des pouvoirs adjudicateurs et des décideurs. La stratégie du projet, ainsi que les projets connexes RUR-06-2020 et RUR-07-2020, devraient être coordonnés avec le Groupe de travail stratégique (GTS) du SCAR AKIS en vue d'une fertilisation croisée entre les projets sur ce thème, afin d'aider à partager les conclusions du projet avec les responsables politiques compétents et les autorités nationales ou régionales. Les projets doivent fournir un nombre substantiel de "résumés de pratique" dans le format commun EIP-AGRI, y compris autant que possible du matériel audiovisuel.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE d'un montant maximal de 3 millions d'euros permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE de 2 millions d'euros pour le champ d'application A et de 5 millions d'euros pour le champ d'application B permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant maximum de 3 000 k€
jusqu'à 100 %
Agriculture et agronomie
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
FinElink est ainsi capable de vous recommander le ou les aides directes à l'innovation que vous avez le plus de chances d'obtenir ET qui auront l'impact le plus positif possible sur votre entreprise à court et long terme.

Le résultat vous est présenté sous la forme d'infographie, vous permettant en un coup d'oeil de comparer un dispositif relativement avec le dispositif que nous vous recommandons, et dans l'absolue.
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Notre équipe, passionnée d'innovation, et experte en aides publiques est votre partenaire privilégié pour préparer et optimiser votre candidature, et ainsi concrétiser votre projet innovant.
L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.