Information générale :
Dans la stratégie de l'Union de l'énergie, l'efficacité énergétique a été reconnue comme une ressource à part entière, qui devrait pouvoir concurrencer la capacité de production sur un pied d'égalité et avoir la priorité dans toutes les politiques. Toutefois, deux aspects supplémentaires doivent être pris en considération afin de créer des scénarios politiques futurs efficaces et de permettre la prise de décisions financières et politiques, alors que les prix des combustibles fossiles restent relativement bas :
la valeur réelle au-delà du coût du combustible et les impacts (énergétiques et non énergétiques) de l'efficacité énergétique ;
les caractéristiques psychologiques et contextuelles (telles que les préjugés comportementaux des consommateurs, la complexité superflue des options de rechange ou les obstacles externes à l'efficacité énergétique) qui peuvent avoir une incidence négative sur la qualité du processus décisionnel des consommateurs.
Portée :
a) Modélisation des impacts non énergétiques multiples
Des actions sont nécessaires pour expliquer la transition de l'efficacité énergétique d'un "combustible caché" vers le "premier combustible" et rendre plus visible la valeur des externalités déclenchées par les investissements dans l'efficacité énergétique dans divers domaines. L'analyse devrait aller au-delà des mesures traditionnelles de réduction de la demande énergétique et des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; elle devrait inclure les externalités positives et négatives liées à d'autres politiques telles que la santé publique, la qualité de l'air, les impacts sur les écosystèmes, etc.
Les actions devraient s'appuyer sur les cadres méthodologiques existants et les travaux déjà réalisés dans ce domaine afin de :
créer des modèles économétriques et d'autres instruments capables de quantifier et, si possible, de monétiser les impacts non énergétiques directs et indirects (tant positifs que négatifs) des investissements dans l'efficacité énergétique, en tenant compte de tous les défis possibles (p. ex. effet rebond, double comptage, etc.) ;
fournir un outil simplifié et fondé sur des données probantes qui peut aider les décideurs politiques aux niveaux local, régional, national et européen à définir des politiques et des mesures optimisées et rentables à court terme ainsi que des stratégies à long terme dans le domaine énergétique ;
diffuser le concept auprès des ménages, des entreprises et des institutions financières afin d'accroître la sensibilisation, le niveau d'information et les investissements dans l'amélioration de l'efficacité énergétique.
b) Perspectives comportementales pour les interventions d'efficacité énergétique
Les mesures devraient mettre à l'essai des interventions visant à modifier le comportement en matière d'efficacité énergétique au moyen d'essais sur le terrain éclairés par la science du comportement. Ces essais devraient viser à choisir des approches efficaces pour obtenir le plus grand impact possible et devraient cibler des comportements énergétiques spécifiques.
La recherche peut faire appel à un mélange de méthodologies, y compris différentes méthodes de recherche qualitatives et quantitatives (p. ex. ECR, essais A/B, essais avant et après, observation, groupes de discussion, enquêtes, exploitation d'ensembles de données existants, quasi-expériences, etc.)
Les consortiums devraient comprendre, d'une part, des experts en comportement et, d'autre part, des autorités publiques, des DSO et/ou des organisations de la société civile concernées (ONG, associations, communautés énergétiques locales, etc.) mettant en œuvre des interventions liées à l'efficacité énergétique.
Les propositions doivent décrire comment le rôle et les tâches des différents membres du consortium seront coordonnés. Ils devraient mettre l'accent sur la valeur ajoutée européenne de leurs produits et sur la comparabilité des résultats des différents projets pilotes afin d'être pertinents pour les décideurs politiques européens. La recherche théorique et empirique choisie par le consortium devrait permettre de tirer des conclusions concernant les meilleurs instruments politiques (par exemple, les mesures d'incitation et d'attraction, les mécanismes de prix, les incitations, l'effet de levier sur les normes sociales, la fourniture d'informations simplifiées en temps réel et éventuellement comparatives sur ses propres habitudes de consommation, etc.
Les propositions doivent s'appuyer sur des projets et initiatives nationaux et internationaux pertinents.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE comprise entre 1 et 2 millions d'euros permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
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Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

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L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.