Information générale :
Le défi consiste à accélérer la conception, le développement et l'adoption des technologies numériques avancées par l'industrie européenne - en particulier les PME et les valeurs moyennes -, notamment dans les secteurs où les technologies numériques sont sous-exploitées. Les PME et les entreprises de taille intermédiaire du secteur manufacturier ont besoin d'être soutenues dans l'utilisation de technologies numériques sûres dans leurs processus de production, leurs produits et leurs modèles commerciaux afin de permettre des produits personnalisés et de faciliter une production rentable à petite échelle.
Portée :
a) Actions d'innovation (AI)
Dans le cadre de la phase 4 de I4MS, ce thème appelle à la création de pôles d'innovation numérique qui renforcent les PME et les entreprises de taille intermédiaire européennes en expérimentant et en testant dans un ou plusieurs des domaines suivants. Les proposants sont priØs d'indiquer lequel d'entre eux constitue le centre de gravitØ du projet qu'ils proposent. Les propositions doivent couvrir l'ensemble du secteur manufacturier, y compris la fabrication discrète, la production continue et la construction. Le cas échéant, la construction d'écosystèmes autour de plates-formes industrielles numériques pilotées par des acteurs européens devrait être soutenue.
Modélisation, simulation et optimisation intelligentes pour les jumeaux numériques
Expérimentation de nouvelles techniques de modélisation, de simulation et d'optimisation, éventuellement combinées avec le calcul haute performance et l'analyse de données, pour des jumeaux numériques couvrant tout le cycle de vie des produits et systèmes.
Équipement à base de laser dans la fabrication avancée et la fabrication d'additifs
Les actions se concentreront sur l'évaluation des technologies, des systèmes et des processus et sur les possibilités de numérisation, y compris le lien entre les outils de conception et la production et l'assurance qualité. Les actions devraient inclure l'identification d'analyses de rentabilisation à fort potentiel et le soutien à l'élaboration de modèles d'affaires.
L'intelligence artificielle innovante dans la fabrication
Expérimentation de techniques innovantes d'intelligence artificielle dans la fabrication, l'agrégation et l'analyse de données provenant de sources multiples, y compris, par exemple, les données MES (Manufacturing Execution Systems), les données analytiques de processus en temps réel, le contrôle qualité en ligne, les entrées audio, vidéo et olfactives. Les propositions sont encouragées à s'appuyer sur les résultats du thème ICT-26-2018-2020.
Systèmes cognitifs autonomes et interaction homme-robot
Expérimentation de systèmes cyberphysiques dans des environnements de production, avec un accent particulier sur la réduction des déchets, de la consommation d'énergie et de ressources et des processus logistiques efficaces. L'adoption de robots coopérant en toute sécurité avec les humains pour soutenir leur travail, en améliorant à la fois l'efficacité et les conditions de travail et en tenant compte des questions de genre. Dans ce domaine, les propositions devraient inclure des partenaires qui facilitent la création et l'expérimentation avec et par les arts pour assurer l'acceptation humaine des technologies numériques dans la fabrication et pour stimuler de nouveaux produits et services.
Élargissement des pôles d'innovation numérique
Expérimentation par le biais de pôles d'innovation numérique dans des régions jusqu'ici sous-représentées dans Smart Anything Everywhere et I4MS, en s'appuyant sur les travaux des projets "Smart Factories in new EU Member States" et "DIHELP". L'objectif concerne tous les domaines technologiques mentionnés ci-dessus et les technologies abordées dans Smart Anything Everywhere et les domaines connexes. Les pôles devraient collaborer étroitement avec d'autres actions d'innovation financées dans le cadre du volet "pôles" du domaine d'intervention, par exemple par le biais d'expériences transfrontalières communes très innovantes.
Les propositions devraient viser essentiellement à réduire au minimum les barrières à l'entrée et à démontrer la valeur ajoutée évidente des technologies, en rendant les PME et les entreprises de taille intermédiaire plus compétitives grâce au transfert de solutions innovantes dans la communauté industrielle au sens large. Une attention particulière devrait être accordée aux considérations de sécurité et au développement des compétences.
Toutes les actions d'innovation proposées peuvent impliquer un soutien financier à des tiers (généralement de l'ordre de 20 000 à 100 000 euros par tiers). Pour ce sujet, les quatre exigences décrites dans la partie introductive "Support aux hubs" doivent être appliquées.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE d'un montant maximal de 8 millions d'euros permettraient de traiter chaque domaine de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants. Afin d'obtenir une couverture adéquate de tous les domaines, au moins une action d'innovation est soutenue pour chacun d'entre eux, à l'exception du domaine Élargissement des pôles d'innovation numérique, pour lequel une action d'innovation est soutenue.
b) Action de coordination et de soutien (ASC)
L'action soutiendra le réseau des pôles d'innovation numérique et contribuera à assurer une large couverture en termes technologiques, d'application, d'innovation et géographiques, et à établir des liens avec les initiatives d'innovation régionales/nationales et les autres pôles d'innovation numérique. L'action devrait s'appuyer sur les outils et le portail de l'innovation déjà mis au point et viser à les améliorer encore au profit de nouvelles actions pour l'innovation. Les actions devraient également contribuer au partage des meilleures pratiques, à la diffusion, au courtage entre utilisateurs et fournisseurs, à l'optimisation des investissements et de la formation et même à l'organisation de la formation.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE jusqu'à 1 millions d'euros permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
Consortium Obligatoire et internationale avec 3 partenaires minimum.
En savoir plus sur les collaborations.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant entre 1 000 k€ et 8 000 k€
de 70 % à 100 %
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
FinElink est ainsi capable de vous recommander le ou les aides directes à l'innovation que vous avez le plus de chances d'obtenir ET qui auront l'impact le plus positif possible sur votre entreprise à court et long terme.

Le résultat vous est présenté sous la forme d'infographie, vous permettant en un coup d'oeil de comparer un dispositif relativement avec le dispositif que nous vous recommandons, et dans l'absolue.
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Notre équipe, passionnée d'innovation, et experte en aides publiques est votre partenaire privilégié pour préparer et optimiser votre candidature, et ainsi concrétiser votre projet innovant.
L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.