Information générale :
Les matériaux avancés sont la base même du développement technologique et de l'innovation industrielle. Dans le domaine des matières nucléaires, la qualification des matières existantes pour les conditions des installations nucléaires, leur amélioration ultérieure ainsi que le développement de nouveaux matériaux jouent un rôle crucial pour assurer les normes de sûreté les plus élevées pour ces installations. Qu'il s'agisse de l'exploitation à long terme du parc actuel de centrales nucléaires, de la conception de systèmes nucléaires novateurs, de la gestion appropriée des déchets radioactifs, de l'amélioration de la radioprotection ou d'autres applications possibles des matières radioactives - la voie à suivre comprend toujours l'aspect science des matériaux.
L'effort de recherche pour aller de l'avant dans ce domaine est très exigeant en ressources et extrêmement coûteux. D'autre part, il existe un nombre limité de laboratoires et d'acteurs industriels en Europe, qui peuvent gérer correctement la R&D des matières nucléaires. Dans le prolongement logique de ce qui précède, il y a plusieurs années, Euratom, dans le cadre de l'Alliance européenne de recherche sur l'énergie (EERA), a lancé la création du programme commun EERA sur les matières nucléaires (JPNM). L'EERA JPNM regroupe actuellement tous les principaux acteurs européens avec plus de 50 participants de 17 pays européens. L'EERA JPNM comporte six sous-programmes, dont quatre portent sur les matériaux pour les systèmes nucléaires innovants et deux sur le développement des combustibles nucléaires avancés. D'autre part, l'association NUGENIA, basée dans l'UE, qui compte plus de 100 participants dans le monde entier et qui se veut un cadre de recherche pour les technologies de fission des générations II et III, traite, entre autres sujets, de la variété des questions de science des matériaux nécessaires pour assurer une exploitation sûre, compétitive et fiable de la flotte actuelle et future des réacteurs nucléaires.
Outre les matières nucléaires, plusieurs pays européens, qu'ils soient nucléaires, non nucléaires ou en voie d'abandon progressif, soutiennent la recherche sur les matières nucléaires dans le cadre de leurs programmes nationaux de recherche. Toutefois, les recherches menées au niveau de l'UE et des États membres ne sont pas menées de manière bien concertée. Il est nécessaire de poursuivre la consolidation du domaine, afin d'éviter les doubles emplois et d'améliorer la complémentarité, de manière à ce que le programme européen commun sur les matières nucléaires dispose à terme des ressources et de l'élan nécessaires.
Cette action devrait explorer la possibilité d'établir à l'avenir un programme européen commun dans le domaine des matières et combustibles nucléaires. L'état de préparation des États membres à l'effort européen commun doit être analysé. La complémentarité des efforts de recherche pour les systèmes nucléaires innovants actuels et futurs doit être assurée. L'agenda stratégique de recherche (ARS) pour les matières et combustibles nucléaires couvrant une période de court à moyen terme, c'est-à-dire jusqu'à 15-20 ans, doit être l'un des éléments livrables du projet. Le SRA devrait tenir compte de différents scénarios d'exploitation à long terme du parc actuel des réacteurs ainsi que de scénarios possibles de déploiement de systèmes nucléaires avancés en Europe. La recherche sur les matériaux des réacteurs à fission, y compris la gaine, les structures du cœur, les cuves sous pression, les interactions du caloporteur avec les matériaux, les composants de modérateur et de contrôle, ainsi que sur les combustibles nucléaires innovants, devrait être incluse dans le SRA. Le SRA doit inclure des recommandations concernant la normalisation au sein de l'UE des procédures d'essai, leur traitement et l'approche des codes de conception pertinents. Il convient d'analyser la disponibilité de l'infrastructure nécessaire pour mener à bien les activités de R&D. La relation avec les matériaux de fusion doit être clairement présentée. Un plan de gestion des connaissances pertinent pour le domaine, y compris un plan de gestion des données, doit être mis en place.
Les domaines de recherche identifiés pourraient également servir de base à d'autres actions soutenues par d'autres priorités du programme UE Horizon 2020 et de son successeur, pertinentes pour les technologies industrielles, afin de maximiser les synergies et l'impact.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution du programme Euratom d'un montant maximal de 1,1 million d'euros permettraient de relever ce défi spécifique de manière appropriée. Néanmoins, cela n'empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d'autres montants.
Consortium Obligatoire et internationale avec 3 partenaires minimum.
En savoir plus sur les collaborations.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant maximum de 1 100 k€
jusqu'à 100 %
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
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L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.