Information générale :
L'Afrique traverse une phase d'urbanisation rapide et l'on prévoit que, d'ici 2030, il y aura plus de personnes vivant dans les zones urbaines que rurales. D'autre part, l'offre de logements est déjà loin de répondre à la forte croissance de la demande urbaine et aux attentes des propriétaires en termes de performance, de confort et de santé. L'une des raisons de cette situation est l'utilisation insuffisante de matériaux et de technologies de construction adaptés au climat et aux contextes économiques locaux. Les matériaux et technologies importés, qui ne sont pas toujours adaptés aux conditions locales, remplacent les conceptions traditionnelles et locales des bâtiments, les techniques et matériaux de construction. Les mauvaises conditions thermiques intérieures, en particulier la surchauffe, et la forte demande de refroidissement actif expansif, se traduisent souvent par une empreinte énergétique accrue des bâtiments. L'utilisation de matériaux bon marché et de mauvaise qualité pour réduire les coûts de construction et le manque de connaissances sur leurs performances sont d'autres problèmes liés à cette question. Il est nécessaire d'accroître les connaissances sur les avantages de l'utilisation d'approches bioclimatiques de conception des bâtiments, de matériaux locaux et de techniques de construction adaptées aux contextes locaux.
Les propositions devraient étudier les performances d'une sélection de conceptions bioclimatiques locales européennes et africaines, de matériaux et de techniques de construction locaux afin de déterminer comment les utiliser pour améliorer la performance énergétique, la qualité de vie et la durabilité des bâtiments dans des zones géographiques ciblées en Afrique et leurs conditions climatiques et socio-économiques. Les propositions devraient promouvoir les innovations, y compris les approches bioclimatiques, afin de permettre l'adaptation des matériaux et techniques locaux aux pratiques et modes de vie actuels en matière de conception et de construction des bâtiments. Elles devraient inclure la maximisation du refroidissement passif, de la ventilation passive, des gains de lumière naturelle et de l'adéquation aux conditions climatiques locales spécifiques (par exemple, pluies diluviennes). Ils devraient étudier comment des chaînes d'approvisionnement durables en matériaux locaux pourraient être mises en place ou améliorées pour faire face aux rythmes de construction rapides, contribuant ainsi au soutien des entreprises locales. Ils devraient favoriser les échanges et l'apprentissage mutuel entre les parties prenantes européennes et africaines (décideurs politiques, architectes, auditeurs, entreprises privées du secteur du bâtiment) pour une meilleure réglementation et la mise en œuvre d'approches de construction bioclimatique adaptées localement.
Les propositions doivent comprendre les activités suivantes :
Identification et documentation des conceptions de bâtiments africains et européens abordables, des techniques de construction et des matériaux adaptés à une sélection de contextes climatiques et socio-économiques locaux en Afrique, basés sur des approches de construction bioclimatiques.
Échanger des activités sur le thème de la promotion d'approches de construction bioclimatique peu coûteuses, performantes et adaptées localement pour les décideurs africains et européens et sur le développement de politiques, normes, réglementations, certificats et autres instruments et mesures de soutien pertinents dans une sélection de zones géographiques en Afrique.
Elles pourraient également inclure l'organisation d'une ou plusieurs visites d'étude sur des sites de démonstration pour les décideurs africains et d'autres parties prenantes clés, y compris le secteur de la construction. La coopération Sud-Sud est également encouragée.
Étudier les mesures (en particulier les mesures politiques) qui pourraient soutenir efficacement le développement de chaînes d'approvisionnement durables et rentables en matériaux de construction locaux, afin d'améliorer leur compétitivité et de contribuer à la croissance des entreprises locales.
La Commission estime que les propositions demandant une contribution de l'UE entre 1 et 1.5 millions d'euros permettraient de relever correctement ce défi spécifique. Néanmoins, cela n’empêche pas la soumission et la sélection de propositions demandant d’autres montants.
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant maximum de 1 000 k€
jusqu'à 100 %
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
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L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.