Information générale :
L'UE dépend fortement de sources externes pour la fourniture d'engrais essentiels utilisés dans l'agriculture. L'épuisement des ressources et l'augmentation de la demande mondiale d'engrais minéraux peuvent, à long terme, entraîner des tensions sur les prix ayant un impact sur la sécurité alimentaire. La fertilisation à base de minéraux pose également des problèmes environnementaux importants, liés par ex. aux quantités d'énergie fossile nécessaires pour produire et transporter ces engrais. En même temps, de grandes quantités de minéraux sont dispersées dans l'environnement à travers une grande variété de flux de déchets organiques, ce qui entraîne une pollution du sol, de l'eau et de l'air. La spécialisation agroalimentaire a conduit à des déséquilibres régionaux: alors que dans certaines régions une surabondance d'éléments nutritifs provoque de graves impacts environnementaux (par exemple la pollution par les nitrates), d'autres connaissent des déficits nutritionnels. Ces effets contrastés peuvent également être observés entre des endroits dans la même région.
Plusieurs technologies sont en cours de développement pour récupérer et réutiliser les nutriments des sous-produits organiques, mais beaucoup ne sont pas suffisamment matures et les caractéristiques des produits finaux ne correspondent pas toujours aux préférences des utilisateurs finaux. Le «paquet économie circulaire» de l'UE devrait stimuler l'émergence et la commercialisation de ces nouveaux engrais. Il est donc important de comprendre leurs performances agronomiques et environnementales afin d'établir des politiques, des lignes directrices et des règles d'application adéquates.
Les propositions portent sur les déséquilibres interrégionaux et intrarégionaux grâce à une récupération efficace des éléments nutritifs à partir des sous-produits des secteurs agroalimentaire ou forestier et à la conversion en nouveaux engrais. Les propositions doivent inclure une tâche à regrouper avec d'autres projets financés sous ce thème, sous le thème SFS-39-2019 et - si possible - avec d'autres projets pertinents dans le domaine financé par Horizon 2020 (y compris sous l'EC BBI).
Les propositions ne devraient porter que sur l'un des sous-sujets suivants:
A. [2018] Comprendre les propriétés et les impacts des engrais biosourcés (RIA)
Le projet doit générer une base de connaissances qui pourrait soutenir les décisions politiques liées aux nouveaux engrais à base de ressources organiques. Sur la base des produits actuellement disponibles ou en cours de développement, un ensemble complet d'impacts environnementaux potentiels doit être identifié et évalué dans toute la chaîne de valeur des engrais, avec des critères liés à leurs performances agronomiques, leur sécurité et leur qualité. Les paramètres et les valeurs de référence seront proposés comme base pour les futures politiques relatives aux nouveaux engrais organiques. Le projet doit également proposer des méthodes analytiques et de mesure fiables pour les futures vérifications de conformité. Une analyse des déséquilibres nutritionnels entre les régions de l'UE doit être effectuée, et la viabilité et la durabilité des flux d'éléments nutritifs entre les régions à travers de nouveaux engrais organiques (y compris la compréhension des coûts logistiques) doivent être évaluées.
B. [2019] Engrais biosourcés à base de fumier animal (IA)
Les projets doivent démontrer les processus de récupération des nutriments minéraux et de production d'engrais nouveaux à partir du fumier animal. Les propositions doivent effectuer une analyse approfondie de l'état de la technique et démontrer que les activités proposées vont au-delà des recherches passées ou en cours, sans chevauchement. Les technologies en cours de développement doivent être encore améliorées et éventuellement intégrées pour produire des produits finis de haute qualité. Les propositions traitent de la possibilité de commercialisation du produit final, de la sécurité, de la durabilité, y compris des émissions de gaz à effet de serre et de polluants, et de la conformité avec les réglementations pertinentes de l'UE. Leur adéquation et leur acceptabilité dans le cadre réglementaire de l'agriculture biologique doivent également être analysées. Une évaluation intégrée du modèle économique (économique, agronomique, social et environnemental) doit être effectuée. L'ensemble de la chaîne de valeur doit être démontré à une échelle proche du commerce (TRL 6-7). Les propositions relèvent du concept de «l'approche multi-acteurs» incluant les acteurs pertinents tels que les industries agroalimentaires, les fournisseurs de technologie, les centres de recherche, les utilisateurs finaux (agriculteurs et associations d'agriculteurs) ou l'administration publique.
Consortium Obligatoire et internationale avec 3 partenaires minimum.
En savoir plus sur les collaborations.
Date(s) de dépôt(s) connue(s) :
13 février 2018
Le Collaboratif éclairé :
La collaboration en matière d'innovation permet de :
Accéder à des compétences et ressources financières et/ou matérielles souvent absentes en internes.
Mutualiser et optimiser les coûts et les risques liés processus de recherche et d'innovation.
Raccourcir la durée du processus d'innovation et donc accélérer l'accès au marché pour le produit développer.
Bénéficier de synergies inhérentes à tout travail de groupes.
Il faut néanmoins s'attendre à :
Un processus de négociation avant accord long et laborieux.
Une dilution des profits après commercialisation due au partage de la propriété intellectuelle et commerciale.
Une incertitude inhérente à tout processus de recherche et d'innovation.
Le Manuel d'Oslo définit la collaboration en matière d'innovation comme la "participation active à des projets d'innovations conjoints" d'organisations d'origines diverses : activités (organisations commerciales ou institutions non-commerciales, secteur privé ou public), taille, localisation, ... Une entreprise et un organisme de formation, deux entreprises entre elles, une entreprise et un institut de recherche, plusieurs organisations entre elles... Il existe moulte combinaisons possibles pour un partenariat de recherche ; néanmoins, il prend souvent la forme d'un consortium durable impulsé par un porteur et dont l’apport de chacun est non négligeable.
L’intérêt primaire d’un partenariat de recherche repose sur le fait qu’une organisation détient rarement en son sein toutes les connaissances, compétences et techniques nécessaires au développement du projet de recherche. Elle pourrait les acquérir à terme mais cela pourrait s’avérer financièrement couteux mais aussi très chronophage. Cela est d’autant plus utile que les connaissances sont souvent tacites avant d’être codifiées de manière formelle. Il peut donc il y avoir un lapse de temps plus ou moins long entre le moment où le savoir est généré et le moment où il est codifié et accessible à tous. En impliquant d’autres organisations capables de mobiliser les compétences qui lui font défaut, l’organisation s’assure que durant le projet de recherche il y aura un transfert de compétences et une division efficace du travail. Ainsi chacun pourra être mobiliser sur les questions répondant à son champ d’expertise.
Adossé au partage des compétences, il y a aussi l’idée du partage des coûts et de l’incertitude inhérente à tout projet innovant. Ceci est surtout le cas pour les recherches à la frontière des sciences fondamentales mobilisant de lourds coûts d’instrumentation scientifiques mais pas que. Le poids financier du processus de recherche ainsi que les risques sont réels et pour y faire face faire pot commun au niveau régional, national ou international est parfois nécessaire. Le partenariat implique donc un co-investissement des partenaires en vue de gains de moyen et long-terme. Elle repose sur la propriété conjointe des résultats et profits tirés du projet et de son exploitation commerciale. Les modalités collaboratives se doivent donc d'être claires, consensuelles, fixées en amont et bien sûre en phase avec les perspectives de développement de chaque partie prenante.
Un autre bénéfice apporté par le collaboratif est le regard critique. La Recherche et l’Innovation sont des processus longs, couteux et non-linéaires ; elles reposent sur une confrontation continue des idées qui assure une fertilisation croisée du projet. Ainsi, plus le profil des parties prenantes sera divers et plus le projet gagnera en solidité et en envergure. La collaboration est donc une source latente de stimulation mais aussi de créativité en plus de créer des liens durables pouvant même dépasser le projet de recherche.
La principale difficulté rencontrée lors de l'élaboration d'un consortium de recherche et d'innovation est sans nul doute l'obligation de consensus entre chaque coparticipant. En effet, trouver un accord capable de contenter tout le monde de manière durable peut vite s'avérer ubuesque à mesure que le nombre de participants et l'envergure du projet augmentent. Passé cette phase de négociation, if faut garder tous les collaborateurs informés à un niveau équivalent sur l’avancé de chacun tout en décidant de la suite des opérations. Les coûts administratifs peuvent vite s’envoler et à mesure que le projet s’étend des procédures formalisées de management peuvent s’avérer nécessaires entrainant ainsi des lenteurs administratives pouvant à terme menacer la créativité des participants. Ces lenteurs peuvent être d’autant plus exacerbées à mesure que les organisations membres du consortium ont une culture, des objectifs et une structure interne différents.
Kymble CHRISTOPHE
Economiste, FRS et laboratoire EconomiX
Tout porteur de projet
Montant maximum de 6 000 k€
de 70 % à 100 %
Mots clés associés
Toutes les dépenses
Toutes les dépenses
Radar d'évaluation
Le radar d'évaluation de finElink permet de rapidement évaluer et comparer les dispositifs selon quatre axes répondant à trois questions fondamentales : Quand ? (Rapidité d'obtention des fonds) Combien ? (Couverture financière) Et Quoi ? (Boost technologique et boost économique).
Les quatre axes correspondent à :
- Rapidité d'obtention des fonds : durée estimée de montage du dossier + temps d'instruction par l'organisme.
- Couverture financière : montant possible de l'aide rapporté au budget du projet si connu, sinon indicateur composite du montant et du taux de l'aide.
- Boost technologique : impact attendu de l'aide sur la création de technologie et savoir, basé sur les caratéristiques du dispositif : aspect collaboratif, montant, challenges spécifiques, critères d'évaluation....
- Boost économique : indicateur de l'impact économique attendu du dispositif sur l'entreprise à court, moyen et long terme.
L'exemple ci-dessous montre comment interpréter ce graphique.

Le moteur de recommandation finElink
L'algorithme de recommandation de finElink trie les dispositifs d'aides directes afin de déterminer le plus approprié pour votre projet en les notant selon de nombreux paramètres, tels que les thématiques communes entre le projet et le dispositif, les données financières de l'entreprise, et les effets potentiels de l'obtention de l'aide sur le projet et l'entreprise.
FinElink est ainsi capable de vous recommander le ou les aides directes à l'innovation que vous avez le plus de chances d'obtenir ET qui auront l'impact le plus positif possible sur votre entreprise à court et long terme.

Le résultat vous est présenté sous la forme d'infographie, vous permettant en un coup d'oeil de comparer un dispositif relativement avec le dispositif que nous vous recommandons, et dans l'absolue.
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Notre équipe, passionnée d'innovation, et experte en aides publiques est votre partenaire privilégié pour préparer et optimiser votre candidature, et ainsi concrétiser votre projet innovant.
L'accès à la description d'une aide ne confère en aucune manière la qualité de bénéficiaire a priori ou d'ayant droit à l'aide. Les organismes instructeurs des dispositifs sont les seuls compétents pour décider de l'attribution des dispositifs décrits. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans les descriptions ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de leur auteur.